Les procès qui coûteront cher à Trump
C'est du jamais vu dans
l'histoire du pays d'avoir un président faisant face à 91 chefs d'accusation
et Trump tentera certainement d'échapper à la justice. Karine Prémont remarque
que l'ex-président tente de gagner du temps en allant « en appel ou en
changeant d'avocat » et étant donné qu'il est visé par maints procès « il fait
ça à plusieurs occasions ». Son objectif : « retarder le plus possible les
procès et discréditer la justice » pour que les résultats des procès arrivent
après l'élection. Son intention, selon la chercheuse, est d'avoir quelques
exceptions ou privilèges en tant que président pour ne pas subir des peines.
Deux poursuites judiciaires
pourraient lui nuire davantage en l'envoyant en prison ou en l'empêchant de
devenir président. Les deux cas sont : les documents classifiés retrouvés
à Mar-a-Lago et la fraude électorale dans l'État de la Géorgie.
Les conséquences engendrées après les verdicts pourraient, « selon les motifs impliqués et les preuves présentées », l'amener en prison pendant quelques années. Le rôle de président pourrait permettre de se « pardonner » lui-même pour ne pas cumuler les peines, mais le procès en Géorgie ne s'applique pas à ces règles.
Autre que les deux probables crimes commis, des cas de fraudes fiscales, de paiements à une actrice porno, l'attaque du Capitole ou même de la diffamation figurent sur les rencontres pénales de Trump. Il a définitivement du pain sur la planche.
Les centristes à la merci
de Biden
« Si j'avais la réponse à la
question, je serais sûrement en train de parler à CNN ! », dit Mme Prémont
en montrant l'ampleur du défi qui s'impose à Trump. D'après l'analyste, c'est
la chose qui déterminera le résultat des élections et qui sera déterminante
pour les deux partis, car les indépendants représentent environ 40 % de la
population américaine (30 % pour les démocrates et 30 % pour les
républicains).
« Trump ne fait pas d'efforts
pour gagner ou perdre qui que ce soit », affirme l'interviewée. Le message
qu'il envoie c'est « tant pis pour ceux qui ne sont pas contents » et les
autres devront faire avec. Plusieurs remarquent que cette technique fonctionne
bien puisque plus de personnes ont voté pour lui en 2020 qu'en 2016 (il avait
perdu le vote populaire en 2016 contre Hillary Clinton) et il réussit, peu
importe où dans le pays, à faire déplacer des foules considérables.
Même s'il ne dirige plus le
pays depuis bientôt quatre ans, Trump a maintenu son influence et ses tenants
au Congrès américain, « il ne reste plus beaucoup de centristes ». Ceci lui
permet de juger et poursuivre sa propagation d'idées plus large. De plus,
plusieurs procureurs et juges sont très conservateurs aujourd'hui, car ils ont
été nommés par Donald Trump auparavant.
« Des règles électorales et
du redécoupage électoral ont permis aux extrêmes de droite de tasser les
modérés. » créant une division au G.O.P (Good Old Party)
Le soutien des partisans
de Trump primordial
On voit avec les mouvements
M.A.G.A (Make America Great Again) et America First ont vraiment
mobilisés les partisans de Trump et ceux-ci font des dons pouvant atteindre de
dizaines de millions de dollars. Les deux slogans que Donald Trump utilise
souvent permettent de rappeler au gouvernement de se concentrer d'abord sur la
nation et de la rendre merveilleuse comme avant.
« Si on ne trouve pas que
c'est trop, je ne sais pas ce que ça prend », s'impose Karine Prémont en
parlant des partisans de Trump qui pourraient se défaire de l'idée de le
soutenir. Selon elle, un mouvement massif des tenants de Trump contre lui ne
pourrait pas arriver, car ils ont soutenu toutes ses « supercheries » au cours
de son mandat et au-delà. Le soutien démontré au président aspirant se traduit
par des dons en argent et une base solide lors des élections qui ne semble pas
s'effriter ou s'agrandir à grands pas.
Donald Trump, 77 ans
On ne parle pas souvent de
l'âge de Trump contrairement à Biden malgré la différence d'âge de quatre ans.
La spécialiste explique le phénomène en démontrant que « c'est une
question d'attitude […], car Trump n'agit pas de façon douce, mais dynamique ».
Du côté de Biden, les médias font ébruiter ces pertes de mémoire, mais aussi
ses manières « lentes et calmes ». Elle observe aussi que l'ancien président « se
présente mieux médiatiquement ».
La course à la
vice-présidence
En se fiant à son mandat précédent, Mme Prémont déclare que Trump « n'avait pas besoin de vice-président » et qu'il se débrouillait bien seul. Contrairement à d'autres présidents, Trump se fie énormément sur son instinct et son entourage proche, dont Mike Pence, ancien vice-président, ne faisait pas partie.
« Trump va chercher quelqu'un
qui va l'obéir, peu importe [les circonstances] ». Il souhaite avoir à son
actif une personne de confiance et qui n'a pas d'ambitions présidentielles. Mme Prémont
écarte alors la possibilité que M. Trump choisisse un candidat des
primaires et qui souhaite se démarquer politiquement
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