Lors de la première semaine du mois d'avril, nous avons pu constater un long débat sur l'existence de salles de prière dans les écoles du Québec. Des appels à tous ont été lancés par divers journaux connus du Québec. Les opinions sont variées, certes, mais la majorité des réponses reçues proviennent de Québécois qui sont pour l'interdiction des salles de prière dans les lieux d'enseignement. Avec cet article, j'espère éclaircir cette décision du gouvernement caquiste et présenter les opinions existantes par rapport à cet enjeu.

La décision de M. Drainville

Il est important de savoir que le ministre de l'Éducation ne veut pas interdire les prières dans les écoles, mais les salles de prières ou tout autre aménagement réservé à cet effet.

Par exemple, l'école Mont-de-La Salle et l'école d'éducation internationale de Laval avaient des salles de prière dans leurs édifices. Ces salles ont été installées, car plusieurs élèves priaient dans des lieux inappropriés comme dans des cages d'escaliers. Si les directives de Bernard Drainville sont mises en place, les deux établissements scolaires seront dans l'obligation de retirer les salles de prière.

Bernard Drainville n'a pas précisé lors de sa réunion avec les journalistes s'il était possible de dédier une pièce, autre qu'une salle de classe, à la pratique de la religion. Par conséquent, quelques jours après, son ministère a annoncé qu'aucune salle de prière n'était permise dans les écoles publiques. Les écoles privées, comme le Collège Durocher Saint-Lambert, ne seront pas touchées par cette décision.

Les points de vue de plusieurs ministres de la CAQ

Jean-François Roberge, ancien ministre de l'Éducation, affirme que dans un État laïque comme le Québec, les écoles doivent être laïques et sans salles de recueillement.

L'actuel ministre de la Justice et créateur de la loi sur la laïcité de l'État, Simon Jolin-Barrette, a refusé de partager son opinion par rapport à la décision du gouvernement.

La place de la religion au Collège Durocher Saint-Lambert (CDSL)

Plusieurs religions au CDSL sont pratiquées par des élèves. Une proposition de permettre la prière dans une classe a été amenée au Conseil des élèves du PSL. Ainsi, nous aurions la possibilité d'avoir une salle de classe lors du midi qui serait dédiée au recueillement, religieux ou non. Cette décision serait possible puisque nous ne sommes pas visés par la laïcité dans les écoles.

Également, l'idée de proposer des plats suivant les restrictions alimentaires des différentes religions à la cafétéria a été apportée au Conseil des élèves du PSL.

Pour le moment, toutes ces suggestions restent à discuter.

Les réactions du public

Un appel à tous a été lancé par le journal de La Presse et plus de sept cents réponses ont été reçues. La majorité des répondants est pour la laïcité de l'État et des écoles.

Plusieurs veulent éviter un retour radical en arrière ressemblant à la Grande Noirceur. À cette époque, l'éducation et la santé étaient gérées par l'Église et les liens entre le gouvernement et l'Église étaient plus proches que jamais.

Certains ont affirmé que la prière n'a pas besoin d'être pratiquée dans une certaine pièce puisqu'elle se passe dans le cœur et dans la tête. La proposition de créer un local pour la méditation, la prière et la réflexion est survenue dans bien des réponses. D'autres affirment que le gouvernement caquiste joue trop dans les décisions de l'école.