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L'avenir de l'immigration au Québec
Par : Thomas Montigny
Le Québec vient de franchir la barre des 9 millions d'habitants avec 4 ans d'avance sur la prédiction amenée par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ)[1] et ce n'est que le début. Cependant, les experts remarquent que la hausse de la population canadienne est causée à 96 % par l'immigration[2]. La diversité et une population multiethnique font partie de notre quotidien, mais est-ce que cette tendance peut être viable encore longtemps afin d'assurer une augmentation de la population canadienne ?
On dirait qu'il y a deux
perceptions de l'immigration au Québec, surtout visibles à l'aide de nos partis
politiques représentés à l'Assemblée nationale. Il y a les gens qui sont très
favorables à accepter le plus d'immigrants possible et de les intégrer immédiatement
à la société québécoise. De l'autre côté, certains souhaitent garder la culture
québécoise et la survie du français en acceptant davantage les immigrants
francophones ou en limitant le nombre d'arrivants.
C'est très difficile de
jongler avec les deux visions parce que le Québec est une province complètement
différente des autres au sein du Canada. Dès qu'une décision est prise dans un
sens, on fait un recul dans l'autre. On veut que le monde nous voie comme un
peuple distinct et ouvert aux autres cultures en acceptant des immigrants par
milliers. Cependant, en prenant certaines décisions comme la hausse des coûts
d'admission pour les étudiants étrangers dans les universités anglophones
québécoises, certains perçoivent ceci au même titre qu'une barrière aux autres
cultures.
Une immigration sélective
En plus de fixer une limite d'arrivants
dans la province, notre province peut « sélectionner les
candidats à destination de son territoire, lorsque des critères de sélection s'appliquent,
et d'établir les critères guidant cette sélection. »[3].
En soi, c'est formidable que nous puissions prendre nos décisions nous-mêmes et
mettre plusieurs mesures en place. Par conséquent, un problème peut survenir
concernant la sélection et le volume désiré d'arrivants. Si le gouvernement du
Québec autorise énormément d'immigrants francophones jusqu'à atteindre leur
seuil imposé, les autres immigrants parlant une autre langue n'auront pas leur
place dans la province. C'est pourquoi, selon moi, il devrait y avoir des
cibles minimales à respecter quant aux différents groupes ethniques à
accueillir chez nous. Ceci nous permettrait de gérer notre propre immigration
tout en nous assurant d'accepter une variété de personnes différentes afin que
le Québec ne perde pas son titre de société multiculturelle.
En voyant la volonté de baisser
le seuil d'immigration par plusieurs, on remarque que la pénurie de main-d'œuvre
est encore présente. On dénombre plus de 175 000 emplois non occupés dans la
province[4]. L'immigration
aide grandement le marché et l'économie québécoise puisque nous pouvons être sûrs
que nous aurons des personnes d'ailleurs qui n'hésiteront pas à nous prêter
main-forte. En effet, en 2022, il y a 860 000 personnes immigrantes
travaillant au Québec et cette partie de la population détient un taux d'emploi
(65,9 %) supérieur aux habitants natifs (60,5 %)[5]. En
plus de nous aider économiquement et démographiquement, l'immigration nous
permet de garder une population jeune et travaillante.
Le « piège démographique »
Plusieurs personnes ont
analysé un problème important de notre société au Canada, alors que nous
souhaitons accepter davantage d'immigrés, nous sommes dans « un piège démographique »[6].
Nous avons une hausse incroyable de population, mais une régression surprenante
de construction de logements. C'est-à-dire que les prix des logements
augmentent et que la population a de la difficulté à se loger (encore plus que les
nouveaux arrivés). Même si le gouvernement fédéral et le provincial investissent
des millions de dollars dans la construction de logements, il est impossible de
régler cette impasse sans réduire le seuil d'immigration. La hausse de nouveaux
venus au Canada est principalement due à notre grande force d'attraction et à
nos bons programmes gouvernementaux.
Le seuil d'immigration « parfait »[7]
Le Québec fait face à sa plus
grande croissance de population depuis longtemps et les gouvernements qui s'alternent
tergiversent à établir un véritable seuil d'immigration qui ferait le bonheur
de tout le monde. Effectivement, le Québec se voit attribuer 800 nouvelles
personnes quotidiennement dont seulement 227 nées dans la province (il y a 198 décès).
Revenons à nos moutons, tous
les Québécois auront leur propre décision d'un seuil « parfait », mais Vincent
Brousseau-Pouliot, journaliste à La Presse, s'est efforcé de déterminer combien
d'immigrants le Québec devrait accueillir selon les priorités.
Pour commencer, le
journaliste s'est concentré sur ce qui inquiétait le Québécois concernant l'immigration :
la pénurie de main-d'œuvre, le vieillissement de la population, la survie du
français, la croissance économique, le poids du Québec dans le Canada et la
crise du logement. Ça fait beaucoup à considérer !
Selon ces calculs, si la priorité est le manque de main-d'œuvre et la croissance économique, il faudrait accueillir au moins 57 500 immigrants. Il est important de ne pas trop en accepter afin de se garder 1,5 % non occupés. Du côté de la protection du français, il affirme que les chiffres donnés par le gouvernement « reposent sur du vent » et que le problème du français n'est pas si critique puisque nous avons atteint des chiffres records concernant le nombre de personnes parlant le français. En revanche, si une baisse du français s'invite, il propose d'endurcir les mesures de francisation. En se penchant sur le vieillissement de la population, il a constaté qu'un seuil de 67 000 arrivants serait bénéfique afin de ramener « la croissance démographique au niveau de 2019 ». Il s'aperçoit que si le Québec « va à contre-courant de la tendance canadienne » en termes de seuil, la province francophone perdra de son poids démographique. C'est pourquoi il conseille de propulser le seuil à 104 000 pour 2023 et 111 700 immigrants pour 2025 (au Québec !). En somme son seuil parfait s'établirait entre 65 000 et 70 000 immigrants, mais reste que le votre dépend de vos priorités !
[1] « Vers
une population de 10 millions de personnes au Québec d'ici 2066 »,
Institut de la statistique du Québec, 17 juin 2021. Page consultée le 25
janvier 2024.
[2] Thériault, Jean-François. « Le Canada franchi le cap des 40 millions d'habitants », Radio-Canada, 16 juin 2023. Page consultée le 25 janvier 2024.
[3] « L'immigration au Québec », Gouvernement du Québec, Consultation 2012-2015. Page consultée le 25 janvier 2024.
[4] « Les postes vacants au Québec par trimestre », Institut de la statistique du Québec, 20 décembre 2023. Page consultée le 25 janvier 2023.
[5] « Bilan du marché du travail au Québec en 2022 : poursuite de la croissance de l'emploi et nombre record de postes vacants », Institut de la statistique du Québec, 1 mars 2023. Page consultée le 25 janvier 2024.
[6] Bergeron, Maxime. « Le « piège démographique » montréalais (et canadien) », La Presse, 17 janvier 2024. Page consultée le 25 janvier 2024.
[7] Brousseau-Pouliot, Vincent. « De combien d'immigrants le Québec a-t-il besoin ? », La Presse, 11 décembre 2022. Page consultée le 25 janvier 2024.
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