Par : Thomas Montigny

C'est ce qu'on se demande maintenant avec des combats qui s'enchaînent depuis plus de deux ans en Ukraine. On observe aussi l'Occident qui résiste à envoyer de ses soldats. Ceci demeura-t-il encore longtemps ?

Le président de la France, Emmanuel Macron, a récemment affirmé que « l'envoi de troupes occidentales ne peut être exclu », ce qui a choqué plusieurs dirigeants de l'OTAN. Dès qu'un pays déploie ses troupes, les autres pays de l'organisation doivent suivre la décision du pays. Pour le Canada, Justin Trudeau a tranché fermement ne voulant pas envoyer de soldats canadiens.

De plus, le Kremlin prévoit le lancement d'armes nucléaires, la possibilité de batailles et… d'une 3e guerre mondiale. Cette guerre serait très différente des autres puisque l'arme nucléaire sera certainement utilisée. Les tensions mondiales ne font qu'empirer les guerres et l'espionnage.

Agir au plus vite

Des pays européens partageant une frontière terrestre avec la Russie paniquent actuellement puisqu'une nouvelle invasion pourrait arriver n'importe quand. En effet, le pays dirigé par Vladimir Poutine continuera au-delà de l'Ukraine pour percer la défense européenne. C'est pourquoi, parfois, on observe un rapprochement ou moins critique de ces pays contre leur puissant voisin.

Macron voulait sûrement passer comme message que l'Europe — ainsi que les pays alliés — sera prête à se battre contre la Russie en cas de chamboulement en milieu de guerre. Cependant, l'aide internationale vis-à-vis l'Ukraine diminue puisqu'elle perd de son soutien. Les armes manquent et l'aide humanitaire aussi, donc le pays planifie ses dépenses et ses utilisations d'armes pour ne pas en manquer.

Une raison qui explique la diminution du support à l'Ukraine, c'est que les chances d'une victoire ukrainienne sont faibles, car la Russie a une armée très développée et puissante. Des pays qui hésitent à en donner plus à l'Ukraine restent sur leur faim étant donné que cet argent ne sera pas utilisé par le pays. Par conséquent, l'aide envoyée permet de repousser ou d'au moins ralentir l'invasion par la Russie.

À quand des troupes en Ukraine ?

Il serait peu probable que des pays envoient de leurs troupes en Ukraine puisque ceci engendrerait une escalade et une guerre mondiale. Seuls des petits pays comme l'Irlande, la Suisse, l'Autriche, la Bosnie ou la Serbie — étant tous des pays européens — pourraient attaquer la Russie sans engendrer une implication de l'OTAN, mais ceci ne serait pas en leur avantage. Une idée intéressante, c'est de se concentrer sur l'Asie et l'Océanie (Japon, Corée du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande) qui pourraient se regrouper et attaquer l'envahisseur russe sans concerner l'OTAN. Ainsi, la Russie serait déstabilisée et prendrait du recul en Ukraine, toutefois, Poutine visera assurément ces nations.

La division en Russie

Une éventualité qui pourrait éviter des batailles contre la Russie, c'est une mobilisation massive de Russes qui se retourneraient contre le régime autoritaire en place. Les réactions suscitées par le décès de Alexeï Navalny montrent bel et bien que plusieurs Russes gardaient leur silence auparavant pour ne pas se faire brutaliser par les autorités, mais qu'ils s'assument contre le dictateur.

Des élections sont planifiées en Russie dans deux semaines et la victoire de Poutine est incontestable. Pourquoi ? Tous les autres candidats ont été refusés parce qu'ils s'opposaient à la guerre en Ukraine. Encore une fois, les élections pourraient déstabiliser Poutine si une partie de la population se retournait contre lui. Le soutien des Russes pour Poutine dépasse les attentes pour se rendre au-dessus de la majorité, mais le résultat est influencé par la propagande du gouvernement visant à tromper la population. Par exemple, la guerre en Ukraine est justifiée pour « dénazifier » le pays contre les Occidentaux, alors que les habitants sont complètement coupés du monde extérieur.

La Chine dans tout ça

La deuxième superpuissance mondiale ne se manifeste pas beaucoup sur ce dossier important puisque les menaces américaines — provenant entre autres de Biden — l'obligent à ne pas agir et à ne pas aider la Russie. En cas de « non-respect » de ces « obligations » lancées par les États-Unis, la nation promet d'agir de manière forte pour ramener la Chine à une position neutre.

La Chine n'apprécie pas les menaces à son égard, mais elle agit de manière à ne pas déplaire aux É.-U. Une implication chinoise ou son aide ferait vivement réagir les Occidentaux parce que la guerre prendrait une tournure complètement différente.