À la suite de scandales et humiliations du côté de la Coalition avenir Québec (CAQ) comme l'invitation des Kings à Québec, les grèves de nombreux syndicats et affirmations controversées, selon des sondages, la CAQ se situerait en deuxième position des intentions de vote derrière le Parti Québécois (PQ).

D'après Pallas Data[1], une firme de sondages, 30 % des électeurs québécois voteraient pour le PQ et ce parti dépasserait la CAQ auprès de presque toutes les tranches d'âge et régions du Québec. Ce pourcentage dépasse de 6 % les intentions de vote pour la CAQ qui s'inquiète de son sort. Du côté de Québec Solidaire (QS) et du Parti Libéral du Québec (PLQ), les deux sont à égalité, soit 16 % de votes chacun. De plus, les deux partis font du surplace depuis quelque temps puisque ceux-ci sont incapables de trouver soit une porte-parole (QS) ou chef de parti (PLQ).

La CAQ « s'auto-inflige » ses propres gaffes

Les trébuches de la CAQ sont entre autres causées par leurs décisions prises sans considérer les impacts que celles-ci pourraient avoir. Certains estiment que le parti politique a de la difficulté à gérer son organisation interne concernant la prise de décisions. Ceci fait en sorte que les 89 députés du parti ne sont pas tous sur la même longueur d'onde ou même au courant d'une décision. De plus, trois députés de la CAQ ont affirmé publiquement qu'ils n'étaient pas avisés des décisions, ce qui affaiblit considérablement la perception du travail d'équipe et du leadership dans la CAQ[2].

Sans y réfléchir, le conseil des ministres met en action des financements ou une démarche en l'absence de consultation des députés jusqu'à ce que la nouvelle éclate au grand jour pour ensuite endommager la réputation du parti. C'est avec ce type d'événement répétitif que les Québécois perdent confiance envers le gouvernement.

Comme Nathalie Normandeau l'a dit à l'émission Puisqu'il faut se lever le 23 novembre dernier, « on a découvert le vrai visage de la CAQ ». Alors que plus de 71 % des circonscriptions du Québec sont dirigées par un·e caquiste, comment pouvons-nous être sûrs d'être représentés à Québec si le premier ministre et les ministres sont les seuls à décider ? Malheureusement, puisque la parole des « simples » députés est majoritairement ignorée, je crains que la réponse soit : non. En faisant allusion à la victoire des Alouettes de Montréal de la Ligue canadienne de football, la CAQ perd des plumes à la suite de scandales au profit du PQ.

Rabattre le blâme sur soi-même

Dans de nombreux scandales et mauvaises annonces qui choquent les Québécois, le parti au pouvoir va tout le temps mettre la situation sur son dos. Par exemple, lors des résultats du sondage des intentions de vote, François Legault avait réagi en affirmant que « les Québécois sont fâchés contre moi »[3]. Selon moi, ce n'est pas en se disant coupable ou responsable que la population montrera une présence de compassion. Il f

Si le PQ se faisait élire, le Québec deviendrait-il indépendant ?

Plusieurs pensent que si le PQ était au pouvoir, le Québec deviendrait indépendant. En effet, le parti politique présente un solide projet de société visant à rendre le Québec souverain. Cependant, seulement 38 % de la population québécoise se disent souverainistes et 51 % fédéralistes.[4]De plus, Paul Saint-Pierre Plamondon a promis que s'il se faisait élire en 2026, il ferait un référendum sur la souveraineté, mais le résultat de celui-ci résulterait probablement à la victoire du « Non » (comme dans les deux référendums précédents).

[1] PALLAS DATA, Intentions de vote provinciales au Québec, Qc125, 2023-11-20, 8 p.

[2] Lagacé, Patrick. « Un gouvernement désorganisé et baveux », La Presse, 22 novembre 2023. Page consultée le 22 novembre 2023

[3] Lévesque, Fanny. « « Les Québécois sont fâchés contre moi », admet Legault », La Presse, 22 novembre 2023. Page consultée le 22 novembre 2023.

[4] Sondage Léger, 24-26 février 2023, échantillon total de 1 044 répondants.