Par : Thomas Montigny

La culture au Québec est en pleine effervescence, mais on fait face à un problème de publication de contenu québécois sur des plateformes comme Netflix, Spotify et autres géants du Web. Cependant, on remarque une hausse incroyable du contenu produit dans la province et on se demande si on en fait trop.

On fait face à un enjeu de quantité contre qualité. Souhaitons-nous faire davantage de produits ou valoriser et mettre de l'argent dans du contenu réfléchi au péril de produire moins ?

Justement, au Québec, on a de la difficulté à financer adéquatement nos émissions, artistes et films malgré les enveloppes monétaires des gouvernements. En effet, on constate que plusieurs séries ou films abandonnent l'idée de poursuivre l'histoire. Ceci met un frein à la créativité au Québec, car il manque d'argent.

Ça reste que se dire de produire moins c'est un sujet sensible, mais on veut notre place sur les grandes plateformes avec lesquelles nos gouvernements se battent pour faire place au Québec.

Attirer le monde

On doit débourser plusieurs dizaines de dollars pour aller voir des spectacles ou films, donc les gens sont désintéressés à aller visiter les salles de spectacles. C'est pourquoi des gens innovent pour attirer la foule avec des aubaines ou des expériences envoûtantes. Par exemple, plusieurs salles de spectacles songent à offrir des boissons et collations gratuites aux spectateurs. Ainsi, les visiteurs et observateurs du spectacle pourront partager leur expérience menant à du bouche-à-oreille. Les types de spectacles au Québec qui subit un regain de popularité sont les « show d'humour ».

Du côté des musiques, albums et chansons, le Québec connaît une hausse incomparable de production, mais il n'y a pas toujours plus de place pour les Québécois sur Internet. La musique ne se fait pas comme avant. Dorénavant, énormément d'artistes ne vont pas faire affaire avec des maisons de disques pour publier leur contenu, mais ils vont personnaliser et publier leurs enregistrements à l'aide des moyens gratuits offerts sur Spotify. Certains proposent d'investir dans certaines plateformes comme YouTube, Instagram et TikTok afin d'aller chercher un auditoire plus jeune. Pourquoi ne pas adapter le contenu ?

Les livres au Québec se vendent bien et connaissent des ventes records avec des mouvements sur les réseaux sociaux. Le Québec détient quelques dizaines de « bookstagramers » qui partagent leurs appréciations sur des livres d'ici et d'ailleurs. Un atout que les maisons d'édition québécoise ont, c'est qu'elles choisissent les livres qu'elles vont publier en analysant les tendances. Elles pourront donc cibler des auditoires précis et un public visé.

Netflix, Crave, Prime Video…

Voyez-vous une section « Films québécois » sur les plateformes mentionnées plus haut ? Non. C'est l'une des priorités que notre gouvernement provincial prend à cœur. Par conséquent, le poids démographique du Québec — s'élevant à 9 millions de personnes — ne représente peu des utilisateurs de ces applications et le gouvernement ne détient probablement pas de « leviers » afin de faire basculer la décision dans leur sens.

Les tournages nombreux dans la province ne facilitent pas la tâche puisque ce sont des millions de dollars mis bout à bout qui seront dépensés en vue de présenter des contenus d'ici. Les revenus sont moindres, car l'auditoire à la télévision diminue constamment. En effet, on aperçoit moins de jeunes intéressés par la télévision.

On voit depuis très longtemps que la majorité des films et séries regardés par les Québécois proviennent des États-Unis. De plus, selon l'OQLF (l'Office québécois de la langue française), 42 % des habitants de la province — regardant la télévision sur les plateformes mentionnées plus haut — en anglais. Ce qui nous mène vers le débat de la survie de la langue française…

S'adapter pour performer

On dénombre 50  000 immigrants au Québec en 2023, nous incitant à transformer notre culture et de s'ouvrir aux autres. Nous avons des programmes d'humour et d'arts pour accueillir et permettre aux nouveaux arrivants de s'exprimer. C'est en autre grâce aux autres cultures que nous formons une fresque variée, mais représentant la population québécoise.

Le nombre d'artistes au Québec croît à « la vitesse grand V » pour dépasser la hausse de population. S'adapter et adapter le contenu des immigrants permettent de faire découvrir au Québec de nouvelles choses et amener des tendances pouvant se propager au-delà de la province.

Le Québec doit faire le premier pas et tendre la main aux arrivants à l'aide de spectacles et rassemblements. Des mesures sont mises en place par des personnes afin d'inclure les immigrants. Ceux-ci pourront donc s'exprimer à leur manière et parler des sujets de leur choix. Montrer leur vision des choses et leur parcours nous offrent la possibilité d'en apprendre plus et d'apprécier leur art.

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Ma proposition globale : Le gouvernement devrait créer une plateforme similaire au Panier Bleu pour partager des contenus québécois — tant visuels qu'audios — en s'associant à des compagnies comme Netflix ou à plus petite échelle pour représenter la fresque de notre culture.