Par : Thomas Montigny

Le parti politique qui tente de se relever de ses erreurs après la démission de Dominique Anglade n'a pas toujours de chef officiel, sauf le chef par intérimaire, Marc Tanguay. Le parti libéral du Québec essaye de se démarquer des autres partis politiques de l'Assemblée nationale, alors que certains tergiversent à prendre la décision d'être à la tête de la formation politique.

Pas de chef d'ici 2025, le PLQ perd de son soutien dans ses châteaux forts de la région métropolitaine de Montréal. Même certains anglophones renoncent à se ranger du côté libéral qui est historiquement le parti récoltant le plus de votes de ce groupe.

Le retour en force de Denis Coderre

Denis Coderre, ancien maire de la Ville de Montréal, hésite encore à se présenter à la chefferie afin de relancer le parti. Le personnage politique a fait la une de multiples journaux en annonçant s'intéresser à cette possibilité.

Pourquoi maintenant ? La chute de la Coalition Avenir Québec a ravivé la flamme souverainiste et péquiste, mais les libéraux n'ont pas hérité d'une telle remontée. M. Coderre souhaite ralentir le mouvement de souveraineté québécois et les annonces de référendum pour 2026.

Denis Coderre pourrait apporter de l'expérience et d'outils au PLQ qui leur seront très bénéfiques pour la suite. L'ancien maire possède de l'expertise dans maints domaines et situations. Le parti pourra enfin s'affirmer davantage sur la scène politique.

Rapport du comité sur la relance du PLQ

Plutôt en octobre 2023, un comité du groupe libéral a présenté plusieurs manières de « moderniser » le nationalisme québécois. À la place de se concentrer sur quitter le pays, le regroupement politique nous faisait considérer une amplification ou des avancées dans la place du Québec dans le Canada. Il propose, par exemple, d'offrir 25 % des sièges de la Chambre des communes au Québec (ce nombre varierait selon le poids démographique de la province) ou encore, d'accorder de nouveaux pouvoirs politiques à la province. Ces pouvoirs pourraient l'autoriser à gérer son immigration et ses mesures linguistiques selon ses désirs, mais à divers degrés.

Le rapport a servi de s'imposer à l'Assemblée et de démontrer que c'est un parti d'ambitions et qu'il propose des idées. Récemment, le PLQ a fait une motion sur l'abaissement du taux d'alcoolémie permis sur la route et cette proposition a montré aux Québécois que le parti agit encore.

« Le statu quo » — François Legault

Les trois partis politiques qui n'ont pas subi de hausse après la chute de la CAQ sont à égalité dans les sondages et leurs interventions à l'Assemblée se font moins remarquer. Étant donné la « super majorité » de la CAQ, les sièges restants sont divisés selon le système électoral considéré comme « inégal » par plusieurs.

Actuellement, le parti libéral du Québec est l'opposition officielle de l'Assemblée, mais ne semble pas souvent critiquer le gouvernement caquiste sur de nombreux enjeux. Même si leur nombre de sièges n'est pas énorme, la formation devrait est plus d'attaque et critique face aux décisions prises. Le parti québécois paraît plus jouer le rôle de la première opposition, car ils ont des idées plus différentes du parti au pouvoir.

Le PLQ se demande comment sortir du statu quo même si l'attention ne l'est pas complètement sur lui. Mettre de l'avant des voies de changement et ne pas renoncer à s'impliquer massivement dans des dossiers afin d'apporter leurs couleurs leur seront utile pour se diriger vers le droit chemin.

Les jeunes et la souveraineté

En moins d'un an, quelques membres de l'aile jeunesse du PLQ ont mis la clé sous la porte. L'intérêt des jeunes s'effrite du côté du parti et ceux-ci sont moins engagés qu'avant. Un sentiment d'appartenance et de résilience semble avoir disparu puisque le parti politique rassemble moins de personnes. Est-ce dû à un mouvement de souveraineté ?

Québec solidaire (QS) prévoit concilier ses engagements auprès de la jeunesse et de la souveraineté. Bref, ils souhaitent sensibiliser les jeunes à cette question vitale pour l'avenir de la province (ou du pays !). QS et le PQ sont les deux formations politiques qui suscitent et représentent le plus les intérêts des générations récentes grâce à leurs propositions, mais aussi à leur composition diversifiée (entre hommes et femmes que vieux et jeunes).

Pour regagner des votes de jeunes, le PLQ doit visiblement diversifier son équipe pour toucher à des électorats variés et prendre des décisions en leur faveur.

*

En somme, le PLQ doit se reconstruire, s'imposer à l'Assemblée nationale, proposer de nouvelles idées, sensibiliser la population à ses positions, se démarquer et rallier les jeunes.