La CAQ renonce à ses dons politiques

04/02/2024

Comme si ce n'était pas assez, la CAQ trébuche encore une fois. Un scandale ayant éclaté récemment racontait que la CAQ empochait dans la cagnotte du parti — à coups de 100 $ — de l'argent ramassé afin de pouvoir faire « avancer » les dossiers de certaines villes. Les autres partis de l'Assemblée nationale sont épatés alors que le parti au pouvoir de la province annonce qu'il renonce aux dons politiques.

« Bienvenus au cocktail de la CAQ ! » C'est ce qu'on dit maintenant aux élus municipaux du Québec depuis quelques années. À vrai dire, 503 des 1138 des maires et mairesses des villes ont contribué financièrement à la CAQ entre 2021 et 2024. La somme d'argent ramassé s'élève à 100 000 $ provenant des villes !

Le don le plus fréquemment envoyé au parti s'élevait à 100 $ en échange d'une rencontre avec des ministres pour s'occuper de dossiers de la ville. Les villes perçoivent ceci comme un moyen de ravir le gouvernement afin de s'intéresser à son petit territoire. On remarque que ceux qui payent la somme maximale (100 $) ne sont pas tous des militants caquistes, donc ceci vient amplifier le fait que les villes veulent plus d'attention.

La Presse canadienne et Radio-Canada ont fait éclater au grand jour cette nouvelle en se basant sur des courriels envoyés à des élus municipaux par Louis-Charles Thouin, député caquiste, poussant les receveurs du message à débourser 100 $ pour parler à des ministres.

Les dons « absolument nécessaires » pour les nouveaux élus des villes

C'est ce qu'ont dit les deux présidents de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) lors d'une entrevue à La Presse canadienne en affirmant que le financement aux partis politiques au pouvoir date de longtemps et que selon eux, ceci permet nouveaux candidats sur la scène municipale de se démarquer des habitués du métier.

Cependant, les élus des villes ne sont pas toujours sollicités d'aller donner une centaine de dollars à plusieurs reprises, car le président de la FQM déplore que le fonctionnement et la formule des sollicitations de la CAQ envers les maires et mairesses sont défectueuses. La CAQ a reconnu elle-même que son système devait être changé.

M. Damphousse, président de l'UMQ, ajoute qu'on n'obtient pas de « privilèges » lorsque les élus participent au financement, mais il affirme toutefois que certains élus en profitent davantage que d'autres pour faire avancer des dossiers. Avec ce fonctionnement, le gouvernement créé un débalancement entre les municipalités de la province qui veulent ou ne souhaitent pas aider monétairement la CAQ.

Legault demande aux partis de l'opposition de « faire la même chose »

La Coalition Avenir Québec a annoncé qu'elle renonçait à son financement populaire récemment et le parti a incité les autres partis à faire de même. Cette décision aura énormément de répercussions sur les débats à l'assemblée, le financement du parti et les villes.

Lorsque François Legault a affirmé que c'était « l'intégrité » de son parti qui était en jeu dans ce scandale, Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire (QS), a laissé entendre que la CAQ agissait en « panique » pour se débarrasser de l'attention négative. Ce sont des millions de dollars que la CAQ devra délaisser en financement politique et devra se relever de cette nouvelle financière qui aura certainement de grands impacts sur l'argent utilisé au sein du parti politique.

Nous savons tous que le Parti Québécois (PQ) détient maintenant une grande avance, selon les sondages, sur la CAQ. C'est pourquoi le PQ a accusé la CAQ de vouloir lui nuire puisque le financement du parti repose énormément sur le financement politique. Par conséquent, une loi interdisant les dons politiques ne verra sûrement pas le jour — comme le souhaite la CAQ —, puisque tous les autres partis politiques à l'assemblée sont contre l'invitation avancée par François Legault. Avec la majorité à l'Assemblée nationale que la CAQ détient, il serait probable que le parti propose la loi et qu'elle s'applique, même s'il a affirmé qu'il voulait l'accord de trois partis de l'opposition représentés.

Une continuité à ce trouble

Même si la CAQ espère ne plus entendre du financement politique, des enquêtes menées par la commissaire de l'éthique et de la déontologie, Ariane Mignolet, viseront Sylvain Lévesque et Louis-Charles Thouin (deux élus caquistes).

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