L'immigration fut toujours au cœur des négociations et des débats partout dans le monde. Chaque parti politique apporte ses idées sur la question complexe qui engendre des conflits. Mais comment l'immigration peut-elle vraiment influencer les décisions prises chez nous ?
Nos nombreux réseaux comme la santé et l'éducation au Québec ont du mal à tenir le coup avec le nombre accru de service à offrir. Notre population au Québec croît constamment à un rythme sans précédent, mais on ne voit pas d'avancées importantes dans la qualité des services offerts parce qu'il nous manque de ressources pour la quantité de personnes à s'occuper.
Vous me voyez venir, l'immigration est entre autres montrée du doigt dans cet enjeu-ci, mais plus spécifiquement au Québec. En effet, 57 % des demandeurs d'asile au Canada s'établissent au Québec, selon l'Institut de la Statistique du Québec. C'est un chiffre énorme considérant notre poids démographique dans le pays, soit de 22,2 % en 2023. C'est un problème auquel plusieurs de nos politiciens tentent de régler parce que nos services sont pleins et nous n'avons pas les ressources suffisantes pour les établir chez nous.
Faire comprendre aux provinces notre situation
Nous sommes la province canadienne qui accepte le plus de demandeurs d'asile malgré notre crise de logement et les situations difficiles dans nos réseaux scolaires. Des provinces comme l'Alberta, la Colombie-Britannique, les Nouveau-Brunswick ou encore la Nouvelle-Écosse possèdent largement les moyens d'accueillir de nouveaux arrivants.
Parfois, certains dirigeants des provinces ou même les habitants vont réagir en voyant nos demandes de gérer notre immigration et d'avoir les pleins pouvoirs, mais c'est parce qu'ils ne vivent pas dans le même contexte que nous. Nous, nous possédons une langue et une culture distincte à défendre étant donné qu'elle est en constant déclin. Je ne veux pas dire par là que les autres provinces sont moins importantes ou que nous devrions accueillir moins d'immigrants, mais de mieux collaborer à l'échelle du pays pour trouver une solution à ce problème criant.
Le chemin Roxham
Avec la fermeture du chemin Roxham précédemment en 2023, les décisions politiques en termes d'immigration se sont tournées davantage vers la droite. C'est un peu comme aux États-Unis où est-ce que l'enjeu est plus au cœur de la vie des Américains, mais un mouvement de limiter cette entrée est devenu criant. Les partis plus de gauche comme le NPD à l'échelle nationale ou Québec Solidaire au Québec se sont vivement exprimés sur un recul en ce sens malgré l'accord de plusieurs sur la question.
Évidemment, les immigrants « illégaux » trouveront d'autres moyens de passer malgré tout, mais l'envie de ralentir le déplacement de ces personnes était imminente. Toutefois, nous nous devons d'aider ces personnes en difficulté et en danger afin de leur offrir un avenir meilleur. Une montée relative du conservatisme s'est établie chez nous, car certaines personnes veulent moins accueillir des ces arrivants et ceci vient s'empirer lorsqu'on s'intéresse spécifiquement aux groupes ciblés qui sont victimes de discrimination ainsi que de racisme.
La situation aux États-Unis
Plusieurs Canadiens se demandent pourquoi ils sont des milliers d'Américains à appuyer Donald Trump malgré toutes les absurdités qu'il souhaite mettre en place. Dans maintes conversations que j'ai eues avec des passionnés du sujet, nous revenons souvent au fait que ces personnes — appuyant Donald Trump — vivent dans des contextes différents parce que de nombreux Mexicains viennent traverser la frontière. En soi, ils s'en fichent de voir les Mexicains arriver en terre américaine, mais c'est le manque de services, la qualité de vie qui chute à cause de la demande trop élevée et parfois les drogues ainsi que les homicides qui sont au rendez-vous.
Les résidents qui en ont marre de ce mode de vie vont chercher à représenter leurs intérêts en politique en appuyant quelqu'un qui va répondre à leur besoin d'une manière quelconque. Ils sont nombreux à se retourner vers Trump parce qu'il veut prendre des mesures en ce sens, mais ceci ne veut pas dire qu'ils sont d'accord à 100 % avec ce qu'il dit. Le fait que seulement deux partis politiques sont représentés au Congrès américain, ceci rend le choix encore plus complexe à faire. Parfois certains vont même aller à l'encontre de ce qu'ils veulent, par exemple : on voit plusieurs femmes qui vont supporter Trump malgré le fait que les républicains veulent interdire l'avortement à l'échelle du pays.
En guise de conclusion, j'aimerais vous rappeler, chers lecteurs, que l'immigration fait partie de notre identité au Canada et que sans elle nous ne serions pas ce que nous sommes aujourd'hui. Cependant, selon les circonstances dans lesquelles certains humains vivent, la perception de nouveaux arrivants peut teinter leur manière de penser ainsi que leurs orientations politiques.
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